Le Normand de 33 ans a ajouté la dernière course de son territoire qui manquait à son palmarès : Paris-Camembert. Dans un groupe de cinq coureurs, il a surpris tout le monde à un peu plus d’un kilomètre de l’arrivée pour lever les bras en solitaire à Livarot.
Anthony Delaplace
« J’ai tendance à être trop généreux dans l’effort. Dans les vingt derniers kilomètres, Arnaud Gérard me disait « fais le mariole, n’en fais pas trop ». Pour une fois je l’ai écouté et cette bonne gestion de l’effort c’est ce qui m’a peut-être servi pour gagner aujourd’hui. Quand Valentin Ferron est sorti, il a creusé le trou immédiatement puis on s’est relayé, j’ai géré mon effort. On est revenus sur lui et tout le monde avait envie de souffler. C’est là que j’ai posé la bonne attaque. D’habitude cela ne m’arrive jamais, là, ils se sont regardés derrière.
Tout réussit à notre équipe Arkéa Samsic cette année. Mon rôle toute l’année c’est d’être équipier et aujourd’hui j’avais ma chance sur Paris-Camembert. J’avais vraiment à coeur de bien faire sur cette course. C’était ma 13e participation Paris-Camembert. Je n’ai manqué aucune édition depuis que je suis pro. C’est vraiment un bonheur de gagner chez soi. J’avais terminé deuxième en 2016. C’est la course normande qu’il me restait à gagner. Maintenant j’ai un petit problème : j’avais dit un jour sur le ton de la boutade, si je gagne Paris-Camembert, j’arrête ma carrière. Mais franchement je n’ai pas envie de m’arrêter ! (rires) ».